Comme la plupart des communautés, les rues de la communauté de La croisée affichent une limite de vitesse de 40km/h – avec raison.
Cette raison, la plupart des citoyens la connaissent déjà d’instinct.
À savoir, neuf piétons sur dix (donc 90% (!) des piétons, incluant les enfants qui circulent à la marche et à vélo) qui sont happés par une voiture voyageant à 60km/h seront probablement tués suite à l’impact. Et 80% des piétons ne survivraient pas à un impact à 50km/h!
Il est clair que les mesures d’atténuation de vitesse dans nos rues sont une question de vie ou de mort.
Source: “Speed management: a road safety manual for decision-makers and practitioners.” Geneva, Global Road Safety Partnership, 2008”
Donc que faire?
Les recherches démontrent qu’afin de réduire la vitesse des voitures dans un quartier résidentiel, le problème doit être affronté simultanément de trois façons :
- En éduquant la communauté
- Avec du renforcement policier
- En changeant l’infrastructure
C’est en travaillant ces trois éléments de concert avec la Ville de Gatineau, le service de police de la ville de Gatineau ainsi que nos résidents, que nous réussirons, ensemble, à créer une « zone sécuritaire », où les automobilistes conduiront lentement à travers la communauté.
L’association de la Croisée ainsi que leurs représentants de rues travailleront cette initiative dans les prochaines semaines.
Ajustement des mœurs, changement de culture à travers l’éducation :
Fondamentalement, le succès des initiatives repose sur les résidents du quartier, eux-mêmes, qui doivent d’abord adhérer à une nouvelle philosophie de conduite. Ils doivent se rendre compte des dangers réels de la vitesse au volant. Ils doivent donner l’exemple et TOUJOURS conduire doucement. Ce changement de culture n’est pas toujours facile, surtout pour les fautifs, mais il est essentiel au succès des mesures choisies.
Chacun doit faire sa part en :
- parlant à ses voisins
- conscientisant leurs enfants des dangers de la vitesse
- donnant l’exemple
- affichant leur solidarité à la cause (voir nos pancartes ci-bas)
- (encore) conduisant doucement en tout temps dans notre
Renforcement policier
Le service policier est là pour supporter les initiatives éducationnelles de la communauté.
- Ils peuvent assurer une présence préventive en étant visibles.
- Ils pourraient faire du radar de temps en temps.
- Ils pourraient nous considérer comme site pour les futurs radars pédagogiques
(1)
Changements d’infrastructure
La Ville de Gatineau reconnaît sa responsabilité au niveau de la gestion de la sécurité sur ses routes. La Ville est à la source de plusieurs initiatives pour tenter de réduire la vitesse dans nos quartiers2.
« Les mesures d’ingénierie impliquent de modifier physiquement la disposition ou l’apparence de la route pour ralentir activement ou passivement la circulation en augmentant la charge cognitive de la conduite. » (Traffic Calming -Wikipedia)
Il est à noter toutefois que «Certaines mesures d’atténuation de la vitesse dans les rues de Gatineau ont peu d’effet».10
Les municipalités peuvent aussi abaisser le seuil ou la limite raisonnable pour forcer l’action.7 Si 85% des automobilistes roulent à 60 km/h ou moins dans une zone de 40 km/h, il n’y aura pas de mesures d’atténuation de la vitesse pour cette rue (une baisse du seuil de 65km/h).
En 2012, Dans son Examen des décès de piétons, publié en 2012, le coroner en chef de l’Ontario […] est même allé jusqu’à affirmer que les municipalités devraient envisager de limiter la vitesse à 30 km/h dans les rues résidentielles.14
Cette mesure, ainsi que toutes les autres mesures choisies, dépend toujours du succès de la communauté à s’éduquer, et à éduquer les autres, sur l’importance des créer une communauté où la vitesse est atténuée en tout temps
En travaillant ensemble, avec les gens de notre communauté, le service de police de la Ville de Gatineau et la Ville de Gatineau, nous pouvons créer un environnement où il sera naturel et instinctif pour tous les chauffeurs de ralentir lorsqu’ils circulent dans notre belle communauté de La Croisée.
(Un gros merci à Mélanie Brassard, une de nos représentantes de rue, pour la recherche, la révision et la traduction de cet article.)